Seignalet avait raison : le gluten augmente la perméabilité intestinale chez tout le monde

By on juin 4, 2015

Le gluten favorise la porosité intestinale chez tout le monde, et pas seulement ceux qui souffrent de la maladie céliaque ou qui sont sensibles au gluten. Une confirmation des principes du régime Seignalet.

Faut-il éviter le gluten pour être en bonne santé, et surtout faut-il l’éliminer dans les maladies auto-immunes ? D’après un article paru dans Nutrients, la gliadine du gluten augmente la perméabilité intestinale chez tous les individus, qu’ils soient intolérants au gluten ou pas. La perméabilité intestinale est un facteur-clé dans le déclenchement des réactions inflammatoires et des maladies auto-immunes, car elle favorise le passage anormal dans l’organisme, depuis le tube digestif, de fragments de protéines ou antigènes qui pourront déclencher une réponse du système immunitaire.

Le gluten se trouve dans le blé, l’orge, le seigle. La gliadine est une protéine immunogénique du gluten. Certaines personnes sont intolérantes au gluten (maladie céliaque) et doivent l’éviter. D’autres sont sensibles au gluten et présentent des symptômes qui peuvent ressembler à ceux d’une intolérance. Le régime sans gluten permet la disparition de ces symptômes.

Dans cette étude, des chercheurs américains ont étudié l’effet de la gliadine sur la perméabilité intestinale de patients intolérants ou sensibles au gluten, ainsi que chez des témoins. Contrairement aux personnes souffrant de la maladie céliaque, les personnes sensibles au gluten n’ont pas d’augmentation d’auto-anticorps contre la transglutaminase (un test permettant le diagnostic de la maladie céliaque). La réponse immunitaire chez les patients sensibles au gluten diffère donc de celle des intolérants au gluten, d’où l’idée que les similarités entre patients sensibles et intolérants proviennent d’un problème intestinal commun.

Dans cette étude, des chercheurs américains ont étudié l’effet de la gliadine sur la perméabilité intestinale de patients intolérants ou sensibles au gluten, ainsi que chez des témoins. Contrairement aux personnes souffrant de la maladie céliaque, les personnes sensibles au gluten n’ont pas d’augmentation d’auto-anticorps contre la transglutaminase (un test permettant le diagnostic de la maladie céliaque). La réponse immunitaire chez les patients sensibles au gluten diffère donc de celle des intolérants au gluten, d’où l’idée que les similarités entre patients sensibles et intolérants proviennent d’un problème intestinal commun.

Les chercheurs ont étudié les réponses des systèmes digestif et immunitaire chez 4 groupes de personnes : des patients céliaques « actifs » (qui mangeaient du gluten depuis au moins deux mois), des patients céliaques en rémission (avec un régime sans gluten depuis au moins un an), des patients sensibles au gluten mangeant du gluten depuis au moins deux mois et des témoins avec un régime contenant du gluten. Les chercheurs ont réalisé des endoscopies et récupéré des échantillons de biopsies. Ils ont mesuré l’augmentation d’une protéine anti-inflammatoire (l’interleukine-10), une molécule qui calme la réponse immunitaire dans l’intestin.

Résultats : suite à une exposition à la gliadine, la perméabilité intestinale a augmenté chez tous les sujets, même ceux qui ne semblaient pas sensibles au gluten. Les patients qui étaient soit intolérants soit sensibles au gluten avaient tous une augmentation plus importante de la perméabilité intestinale que des patients intolérants en rémission. En même temps, les échantillons des céliaques qui suivaient un régime sans gluten avaient le moins de changement dans la perméabilité intestinale. Ceci signifie qu’un tissu intestinal qui est régulièrement exposé au gluten réagit plus fortement qu’un tissu intestinal qui n’a pas été exposé au gluten pendant un certain temps.

La barrière intestinale fait partie du système de surveillance immunitaire : dans un épithélium intestinal sain, la barrière intestinale est censée être imperméable aux macromolécules comme la gliadine, grâce aux jonctions serrées qui existent entre les cellules. Une mauvaise barrière intestinale pourrait jouer un rôle dans des maladies immunitaires.

Marie-Céline Jacquier - Mercredi 22 Avril 2015 pour lanutrition.fr

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